lundi 15 juin 2009

Good Guys part 5: Alexander Faem


Si on est comme moi attaché aux vertus de l'héroïsme, le vrai celui qui consiste à concevoir des propositions artistiques groovy en pleine période ou la mauvaise nouvelle chanson française gagne du terrain, on ne peut être qu'admiratif du travail d'Alexander Faem et de son groupement d'intérêt artistique. J'espère à ma modeste manière permettre le développement de ce projet.
Il vous faut découvrir ce disque qui nous renvoie à un monde plus proche de John Le Carré que de Ian Flemming ou la sphère géo politique et historique est le théâtre dérisoire d'un chant mélancolique. Plus mystérieux qu'OSS 117, Flint, Bond, SAS et autres figure l'Agent 238 est le dernier baroud d'honneur romantique d'une conception aventureuse du monde (celle qu'on peut même vivre en ne quittant pas sa chambrette).

jeudi 4 juin 2009

Good guys part 4: Bertrand Burgalat

Bertrand Burgalat est quelqu'un dont je suis fier d'être l'ami.
L'homme s'est toujours battu pour des causes justes.
En voilà la preuve éclatante.

Save The Traders - Le clip


Je n'avais autant pleuré depuis longtemps si ce n'est le dernier concert des enfoirés.

vendredi 15 mai 2009

Good guys part 3: Philippe Morillon





Photographe d'un demi-monde interlope si superficiel qu'il en devient profond Philippe Morillon est insaisissable. J'espère qu'un jour son ouvrage Ultra Lux aux textes d'Yves Adrien sera réédité
j'en avais un exemplaire mais un certain éditeur ne me la jamais rendu.
Qu'importe Philippe Morillon: "Une dernière danse?"
1970-1980 (Editions 7L Paris) est paru avec des instantanés d'une époque aux rencontres transversales ou l'on croise Thierry Le Luron, Alain Pacadis, Fifi Chachnil, Edwidge, Fabrice Emaer, Arielle Dombaslle (avant Katerine et les autres. Une époque pré-Mitterandienne ou la fête n'était pas partout (le fameux quotidien hyper festif) donc plus rare et sophistiquée. Si c'est une illusion de ma part, une coquetterie de ma pensée, j'aime à y croire à l'aide de ces photos tranchantes.

JED



Qui est Philippe Morillon?

C'est:
-l'Alma-Tadema de l'aérographe,
-le David des espaces vides,
-le Ledoux de l'interplanétaire,
-le Narcisse de l'acrylique,
-le Murillo des petits zonards pasteurisés,
-le chantre du loubard "clean",
-le Capiello du Palace,
-le Boldini du "hard-chic",
-le baron Corvo des éphèbes parisiens,
-le visionnaire de l'altuglas,
-le stuccatore de la peinture,
-le graphiste du laser,
-le Bérard du high-tech,
-le Cocteau des temples spatiaux,
-le Rockwell de la new-wave,
-l'éventuel traducteur visuel de Burroughs,
-le faux-témoin des fifties,
-le Walkman du visuel,
-l'objectif du post-mondain,
-le technicien d'une Grèce glaciale,
-le champion du "néo" et du néon,
-le passéiste du futur,
-le nostalgique du devenir,
-le jeune homme bien élevé, peut-être pas si convenable que ça,
Mais c'est surtout quelqu'un qui a beaucoup de talent et une vision des chosesqui n'est que d'aujourd'hui et peut-être de demain, si demain il y a...

KARL LAGERFELD

samedi 25 avril 2009

10 good guys: Part 2 Sen YattanoeL

Difficile de résumer YattanoeL en quelques phrases bien senties. Autant essayer d'épingler des papillons en voie de disparition. Musicien, essayiste, graphiste YattanoEl est avant tout un honnête homme (au sens premier du terme). Si le terme dandy n'était devenu si galvaudé voire usurpé par certain je l'aurais utilisé.


Peut être avez-vous vu YattanoeL lors de son émouvante participation lors du dernier concert public de Bertrand Burgalat, ou encore avez-vous contemplé la pochette qu'il a réalisé pour les Shades ou il rend hommage à l'égérie Hélène Pince.

YattanoeL mitonne une surprenante autant qu'excellente revue e-meteor.

Alors que des écrivaillons nous ennuient avec l'auto-fiction de leur morne existence, YattanoeL nous offre la meta fiction d'une vie conçue comme une oeuvre d'art.
Mais une oeuvre d'art d'avant le "complot de l'art" (dixit Baudrillard) c'est à dire avec du sens et une rectitude éthique difficile à trouver en 2009.




Vous savez ce qui vous reste à faire, si ce n'est cliqer sur:

www.yattanoel.com




samedi 18 avril 2009

10 good guys: Part 1 Mort Todd



Voilà une nouvelle série d'articles sur mon blog que je nomme 10 good guys. Commençons par le premier Mort Todd un dessinateur génial qui a aiguisé ses premières armes avec rien de moins que Steve Ditko et Dan Clowes. L'homme a une vision du bien et du mal tout à son honneur. Mort Mort (Todd signifie Mort dans la langue de l'inspecteur Derrick) a relancé Sadistik (photo roman transalpin connu en France sous le nom de Satanik), a réalisé de très amusants dessins animés pour Playboy (USA), il travaille également pour Heavy Trash (le nouveau groupe de John Spencer) et travaille avec votre modeste serviteur au scénario de Mr Krime, un maître du crime à la Fantômas comme tout deux nous apprécions.

Mort à aussi réalisé la couverture d'un des meilleurs Fanzine du monde, le "Ditkomania" de Rob Imes-

Signe d'intelligence & de bon goût il donne son avis (fort judicieusement négatif) sur des groupes qui ont pollués les 90's (Les Pixies, Pearl Jams, Les Lemonheads, Hole, Sebadoh, Alice in chains...)
Je me suis toujours méfié des gens qui (je cite ici le profile myspace d'un musicien rouennais stupide) aiment :

"Can,The Fall,Sonic Youth,Wire,Dinosaur Jr,Talking heads,boards of canada,Freezone compilation,le reggae et le dub que m'a fait découvrir Bruno,the Dogs,New Order ,the Factory,Neil Young,Brian Wilson,Fad Gadjet,Palace vieux jambon,mouse on mars, aphex twin, My bloody Valentine,Sigur ross,Bowie,..."

D'aucuns s'avèrent vénéneux (même si Brian Wilson, David Bowie, Can & Fad Gadget sont des bons, le reste me laisse circonspect) -

Oui j'aime aussi que mon blog comporte des références que moi seul et quelques personnes peuvent comprendre!!

Pour en revenir à Mort Todd

http://www.myspace.com/morttodd

http://www.gosadistik.com/

http://www.ditko-fever.com/dmreturns.html

jeudi 12 mars 2009

Watchmen

Pauvre Alan Moore!!
Déjà que Matt Groening (The Simpsons) se moquait de la récupération mercantile des Watchmen avec les Watchmen Babies in V for Vaccation!!



Puis vint le film de Zack Snyder.
Un bon film au demeurant mais avec des retombées bizarres tel qu'un jeu vidéo

Et encore plus étrange de drôles de parodies.




Plus sérieusement on peut s'inquiéter du non respect de l'oeuvre d'Alan Moore comme effet pervers
d'un film que le magicien barbu ne voulait absolument pas.


Conclusion Alan Moore à bien fait de ne travailler qu'en creator Owned désormait-

Spectrum is über kosmische

En tournée-


Sat 14th - Nouveau Casino, PARIS, FRANCE

Mon 16th - DNA, BRUSSELS, BELGIUM

Tue 17th – Sonic Ballroom, COLOGNE, GERMANY

Wed 18th - Friese, BREMEN, GERMANY

Thurs 19th - Cairo, WURZBURG, GERMANY

Fri 20th - The Palace, SANKT GALLEN, SWITZERLAND

Sat 21st - Le Romandie – LAUSANNE, SWITZERLAND

Wed 25th – BT59 – BORDEAUX, FRANCE ( supporting Fujiya & Muyagi)

Thurs 26th - Sala Gazteszena, SAN SEBASTIEN, SPAIN


be there or be square as they say-

dimanche 8 février 2009

Louis Ville




Louis Ville m'a été présenté par Eric le vendeur de choc de Rue Stendhal. Je suis allé à son concert à reculons avec le mot "chanson française de gôche" comme épouvantail. Honte à moi l'univers de Louis Ville s'est avéré passionnant et le personnage attachant.

-Comment décrierais-tu ton univers à quelqu'un qui ne le connaît pas?


Très difficile de caser mon "monde" dans un seul tiroir. Il est le reflet de quelques dizaines d'années d'assimilation de musiques en tous genres, classique, punk, rock, hard, cold, brit pop, chanson, country, blues, musette, musiques du bassin méditéranéen, des Balkans, et j'en oublie très certainement.
Inclassable mais dans lequel on se retrouve, une certaine vision de la vie avec ses hauts et ses bas.
Grand écart entre ballades douces et intimistes et rock très violents dans le propos et dans la forme.

-Tu es dans le "monde de la chanson" depuis longtemps vis à vis de la crise du disque (et de la crise tout court) j'aimerai connaître ton analyse à la lumière de ton expérience. Tu vois des solutions, des nouvelles manières d'aborder l'activité d'auteur/compositeur?


Il est un lieu où l'on pourra toujours s'exprimer, c'est la scène.
Devant la multiplication de l'offre de qualité, le piratage, le marketing de masse, un des seuls moyen de lutter est le live.
Il ne faut peut-être plus espérer s'enrichir dans ce métier mais vivre en tant que tel est déjà très beau si tant est que l'on est mu par une passion.

-On parle beaucoup de "nouvelle chanson française" mais bon ne penses-tu pas qu'il y'a un coté passéiste chez les Delerm, Benabar & co, comme si le rock n'avait jamais existé
Peut-on imaginer un instant que ces personnes bien que respectables soient le reflet de la nouvelle chanson française ?


ils ne sont pas plus novateurs que ça et Gainsbourg en son temps l'était mille fois plus.
Le rock fait partie de notre culture, il n'a rien de ringard, je revendique cet héritage de rébellion, de l'underground et de la violence contestataire.

-Ce que tu déteste dans ton métier et ce que tu aimes?
L'incertitude permanente (peut-être...)
La jouissance de la scène.


-Ton avis sur la polémique Siné/Val (tu as le droit de t'en foutre).


J'ai suivi cela de loin.

Ils sont un peu casse burnes avec leur discours sur l'éthique et la morale ces nouveaux censeurs, un chat est un chat, pas de gant avec les cons de tous bords et de toutes religions.
Il est fort déplaisant de voir des gens changer au point de plus être à leur place dans le rôle qu'ils veulent tenir.

-Il y'a beaucoup d'humour dans tes prestations scéniques, tu as des influences en la matière.


J'adore Dieudonné même s'il me déconcerte parfois hors champ. Sur scène, c'est un grand !
Elie kakou aussi !


-Tes projets (je sais c'est une question bateau mais qui permet de faire ta promo)


Le prochain album doit sortir en avril 2009, il me prend beaucoup de temps actuellement. Suivront des concerts en trio et solo pour la promo de celui-ci.

-Pour finir y'a t'il des artistes que tu aimes et qui pourraient surprendre. On a souvent des perceptions caricaturales des gens et par exemple on imaginait pas Brassens écouter Abba. Donc si tu le veux surprend nous!!

Difficile de surprendre de nos jours, tout le monde est capable de connaître ce qui est, a été...
J'aime Robert Wyatt, les violent femmes, john Hammond et tant d'autres.
Merde !
Je ne suis pas surprenant...


-Un dernier mot-voilà ma carte blanche:


Je ne me voudrais plus jeune que pour une seule et unique chose :
être révolutionnaire en ces temps de "moutonnerie", avoir le charisme à mobiliser les foules et foutre sur la gueule à tous ces casseurs de rêves, droite et gauche confondus.



www.louis-ville.com

samedi 24 janvier 2009

Viva Viva!

Il ne s'agit pas de Viva l'égérie de Warhol qui avait tournée Lion's love avec Agnes Varda et fricotée avec Clémenti. Viva film d'Anna Biller sorti sur DVD sur l'épatant label www.cultepics.com est un film étonnant car il honore l'année 1969 comme si vous y étiez. Bien souvent les films "d'époques" qui tentent de recréer les 60's et les 70's tombent à coté ou pêchent par effets de clin d' oeil assez lourdingues. Ce n'est pas le cas ici et l'hommage aux films "sleazy" et érotiques de la galaxie soft porn que M6 diffusait jadis (aah Joe D'Amato) est probant. Inspiré d'une lettre envoyée au magazine Penthouse, Viva narre les mésaventures de Barbi une ménagère de moins de 50 ans pas si désespérée que ça.

Il y'a un peu de Russ Meyer, des classiques de la sexploitation et du Candie de Christian Marquand dans ce film qui visite non pas les grands moments respectés et bientôt muséifiés de la contre culture sixties mais s'attaches aux recoins sales du rêves suburbain des seventies en proie à la révolution sexuelle. Viva est une fable morale qui rince l'oeil.



Mais qu'est ce qui manque à Barbi??

mercredi 21 janvier 2009

I Helped Patrick McGoohan escape

Cela fait déjà plusieurs jours que je pense à Patrick McGoohan son influence sur ma modeste personne ainsi que des millions d'autres touchés par son chef d'oeuvre Télévisionaire.

Finalement j'ai pensé au groupe d'Edward Ball The Times (de la galaxie Television Personalities) qui prouve que les 80's ne furent pas pour ce qui auraient la faiblesse de le croire le royaume de la new wave pénible et des synthé Fairlight.



Humour et décalage très british voilà je pense qui aurait plus à l'Irlandais Patrick McGoohan (Paddy pour les intimes).

The Prisoner est de ces oeuvres qui peuvent être relues et ré interprétées toute une vie durant.
Ce que j'aime chez Patrick McGoohan (on remarquera l'emploi du présent) c'est son code moral irréprochable ce qui le rapproche de deux autres de mes héros Steve Ditko et Alan Moore. Mc Goohan avait refusé le rôle de James Bond, refusant de lutiner des filles à droite et à gauche tout en s'opposant au port d'armes à feu abusives en vogue depuis toujours dans l'industrie du divertissement. Moore, Ditko et McGoohan, soit un anarchiste, un liberal et un chrétien sont aux antipodes les uns des autres idéologiquement mais ils ont une perception accrue de leur rôle d'artiste, une volonté sans faille de réveiller les esprits.

Merci de nous tenir éveillé monsieur P M G.

(pour le remake du prisonnier c'est certainement un mal nécessaire mais je doute de la possibilité et désir des producteurs de trouver un créateur aussi habité).

mardi 6 janvier 2009

Vente ebay au bénéfice de Martyrs of pop



Bonne année à tous et à toutes-

Résolution pour 2009 vendre des disques rares de ma collection personnelle pour aider le label-

Allez donc jeter un oeil et enchérir via:

http://shop.ebay.fr/merchant/deluxe-2001

ça aidera la cause!!

Merci-

Et faites le savoir!!